LULLY, ATYS – 17 MARS 2024

OVER THE MOOR – 15 MARS 2024
MAHLER, LE CHANT DE LA TERRE – 23 MARS 2024
Opéra en concert

LULLY, ATYS

« L’opéra du Roi » est un chef-d’œuvre baroque français réunissant danse, chant et musique merveilleuse. Atys est l’acmé de la tragédie classique, une histoire d’amour qui finit mal …

Le jeune Atys aime Sangaride qui doit épouser Idas, le roi de Phrygie. La déesse Cybèle est amoureuse de son jeune prêtre Atys. Le triangle amoureux traverse fureur, jalousie, vengeance, quelques sortilèges, quiproquos et manipulations et finalement l’injustice.
Atys fascine depuis 350 ans. C’est un opéra en évolution permanente grâce aux nombreuses recherches et aux multiples interprétations. La version qui sera donnée à Avignon et Tourcoing a été conçue en étroit partenariat avec le Centre de musique baroque de Versailles et reconstitue l’orchestre historique de la création de l’œuvre.

La reconstruction de hautbois et de flûtes aujourd’hui disparus, l’utilisation d’un ensemble de cordes dans les justes proportions des 24 Violons du roi et d’un continuo fourni, l’absence enfin de ce dernier dans les pages purement orchestrales, pareront la partition d’Atys de couleurs inouïes, y insufflant une énergie, une théâtralité et des contrastes pour l’heure encore insoupçonnables.
Benoît Dratwicki (directeur artistique du CMBV)

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Avant concert animé par Grégory Guéant*
14h-15h
Gratuit sur réservation : 03 20 70 66 66 ou par mail

Par la seule volonté de Louis XIV, après une collaboration remarquée avec Molière, tournant la page à la comédie, Jean-Baptiste Lully enchaîne une longue série de onze tragédies lyriques avec un nouveau et talentueux collaborateur, Philippe Quinault. Concurrente de l’opéra italien, la tragédie lyrique est autant une création originale qu’une spécificité musicale française au service des Arts mais également du pouvoir. Mêlant mythologie, amour et fantastique, Atys est ainsi créée en 1676 et figure parmi les plus remarquables productions de ce tandem créatif.

* Grégory Guéant, agrégé de musique, enseigne l’histoire de la musique, l’écriture, l’analyse et la composition au Département Arts-Musique et Musicologie à l’Université de Lille.

Musique de Jean-Baptiste LULLY (1632-1687)
Poème de Philippe Quinault (1635-1688)

Direction musicale Alexis Kossenko
Chorégraphie Victor Duclos
Création lumière Pierre Daubigny

Atys Mathias Vidal
Cybèle Véronique Gens
Cœlénus Tassis Christoyannis
Sangaride Sandrine Piau
Flore Virginie Thomas
Doris Hasnaa Bennani
Melpomène, Mélisse Éléonore Pancrazi
Le Temps, un Songe funeste, Le Fleuve Sangar David Witczak
Idas, Phobétor Adrien Fournaison
Un Zéphyr, Morphée, un Dieu de Fleuve Antonin Rondepierre
Le Sommeil Carlos Rafael Porto
Iris, une Fontaine Marine Lafdal-Franc
Phantase François-Olivier Jean

Les Ambassadeurs ~ La Grande Écurie
Les Pages et les Chantres du Centre de musique baroque de Versailles

Fabien Armengaud, direction artistique

Ballets de l’Opéra Grand Avignon

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CMBV résidences croisées

Représentation :

TOURCOING,Théâtre municipal Raymond Devos

dimanche 17 mars 2024 – 15h30

TARIF  B
1 série TP 25€ / TR 21€
2e série TP 10
– 28 ans 10€ / – 18 ans 6€
 

Durée : env. 3h10

Coproduction Centre de musique baroque de Versailles | Les Ambassadeurs ~ La Grande Écurie | Opéra Grand Avignon | Atelier lyrique de Tourcoing | Théâtre des Champs-Elysées
 L’ensemble Les Ambassadeurs ~ La Grande Ecurie est en résidence à l’Atelier Lyrique de Tourcoing dans le cadre du dispositif de « résidences croisées » du Centre de musique baroque de VersaillesPartition réalisée par Nicolas Sceaux pour le Centre de musique baroque de Versailles sous la supervision de Thomas Leconte, Nathalie Berton-Blivet, Fabien Guilloux.
Ce programme fait l’objet d’un enregistrement discographique pour le label Alpha Classics.
 Projet « En scène ! » du Centre de musique baroque de Versailles, concert réalisé avec la participation d’étudiants des conservatoires supérieurs français dans le cadre de leur partenariat de formation et d’insertion professionnelle
 A l’occasion de la production d’Atys, le CMBV fait reconstruire des copies de hautbois historiques français par les facteurs Henri Gohin, Thierry Bertrand, Olivier Clémence et Alberto Ponchio grâce au financement apporté par Monsieur Romain Durand, Grand mécène du CMBV – instruments Durand Milanolo

Visuels : Véronique Gens © Jean-Baptiste Millot / Mathias Vidal © Bruno Perroud

1h avec Atys » : 6 épisodes à écouter pour tout savoir sur Atys

Atys ou l’éternel recommencement
Par Benoît Dratwicki (directeur artistique du CMBV)

En 1987, Atys a été ressuscité par William Christie et Jean-Marie Villégier, devenant le symbole du renouveau baroque du dernier tiers du XXe siècle. Le public était fasciné à l’époque, mais au fil du temps, Atys est devenu un mythe. En 2011, sa reprise par l’Opéra-Comique nous en dit plus sur 1987 que sur 1676, sur la perception du baroque que sur le baroque lui-même. Et pour cause : décennie après décennie, siècle après siècle, le patrimoine musical ne cesse de se réinventer.

Par essence immatériel, il reprend vie au travers d’artistes guidés par une quête de justesse d’interprétation, elle-même nourrie de la recherche musicologique et du travail pédagogique plus largement mis en oeuvre dans les conservatoires, les universités, les centres de recherche et de ressources. Les échanges internationaux et la diversité générationnelle façonnent le renouveau baroque actuel. Il est pourtant difficile, voir impossible de dire si un Atys sera plus juste qu’un autre ; par contre, il est évident qu’aucun Atys ne sera semblable au précédent : la connaissance, la pratique, le goût ne le montreront toujours qu’au miroir de son public et de ses interprètes, à une époque donnée.

Les Ambassadeurs-La Grande~Écurie et le Centre de musique baroque de Versailles explorent le patrimoine musical français avec rigueur et curiosité. Ils ont choisi Atys pour présenter le résultat de nombreuses années de recherche. La nouvelle production se concentre sur les instruments et les voix, avec la présence d’enfants et des ensembles vocaux de tailles variées. Au-delà des questions de sources, de disposition, de déclamation ou d’ornementation, c’est la question même des instruments et des voix qui sera au coeur de cette nouvelle production. La reconstruction d’instruments anciens, l’utilisation d’un ensemble de cordes proportionnel aux 24 Violons du roi et l’absence de continuo dans les passages orchestraux ajoutent des couleurs et des contrastes inédits à Atys.

Atys sera tel qu’en lui-même, tel, du moins, que les sources nous permettent à ce jour de le comprendre et de l’interpréter ; tel qu’un restaurateur de tableau fait apparaître la couleur originelle sous les couches déposées par le temps. Charge à une nouvelle génération, d’ici vingt ou trente ans, d’apporter sa nouvelle pierre à l’édifice de la connaissance du répertoire et de son interprétation.

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